L’Archevêque Georges Matulewicz nous a laissé de nombreux documents. Ils comprennent des œuvres dans les domaines de la théologie et de sciences sociales, mais également plusieurs travaux traités de son activité au sein de l’organisation religieuse.
Pendant certaines étapes de sa vie, le Père Matulewicz a tenu un journal dans lequel il notait les événements vécus, ses pensées et les incidents de la journée.
La première partie de ce journal est intitulée par l’auteur « Réflexions, Illuminations, Inspirations, Résolutions ». Il s’agit des notes spirituelles et c’est pour cela que nous les avons appelées « Journal Spirituel ». Il a été rédigé entre le 14 octobre 1910 et le 23 février 1914.
Dans la deuxième partie l’auteur parle de son activité en tant qu’évêque de Vilnius : rencontres, conversations, événements.
Dans les pages de son Journal, nous rencontrons une âme totalement dévouée à Dieu. La première phrase exprime la volonté de faire tout en Dieu et pour Dieu. «Que ma volonté soit dans tout chercher Dieu, faire tout pour la plus grande gloire de Dieu, apporter partout l’esprit de Dieu, tout imprégner de l’esprit de Dieu. Que Dieu et sa gloire deviennent le centre de ma vie, l’axe autour du quel vont courir toutes mes pensées, mes sentiments, mes désirs et mes actions » (14.10.1910)
Une autre idée figure souvent dans les pages du Journal : le problème de l’Eglise. En voyant avec les yeux de la foi le Corps Mystique du Christ dans l’Eglise, l’auteur lui chante un chant d’amour : « O sainte Eglise catholique, le vrai Royaume du Christ sur terre, mon amour le plus chaleureux. Si je t’oublie, que soit oublie ma main droite … (27.10.1910).
Il veut se donner entièrement à l’Eglise et travailler pour elle, souffrir et s’anéantir entièrement sans attendre aucune récompense. Imprégné de ces sentiments, il prie : « Si j’ai le droit de demander, fais, Seigneur, que je sois dans ton Eglise comme un torchon avec lequel on essuie tout. Usé, on la jette dans un coin sombre et sordide. Que moi aussi, on m’utilise de cette façon pour qu’au moins un petit coin de ton Eglise soit tout propre, pour que Ta Maison soit propre ». (13.01.1911).
Il encourage aussi les Mariens à se tenir prêts pour affronter les travaux et les souffrances pour l’Eglise ‘’Fais, Dieu que nous soyons tous emportes par cette unique pensé : travailler pour l’Eglise, supporter les difficultés et les souffrances, faire que les souffrances les soucis et les blessures de l’Eglise soient les blessures du cœur, que nous soyons emportes par un seul désir, ne rien attendre sur la terre… sauf…. De consacrer sa vie a Dieu et a L’Eglise’’ ( 27.10.1910)